Le colorisme : Ils me disent, je ne suis pas noir, pourquoi ?

Le colorisme : Ils me disent,  je ne suis pas noir, pourquoi ?
One people Luxembourg, asbl antiracisme , pour l'égalité des chances

Faut-il que je décolore ma peau trop noire, pour être belle ?

Vous avez sans doute … ou pas, déjà entendu parler de Colorisme,

Cette idéologie qui souhaite réduire l’expression de l’identité de chaque personne à sa couleur. Ainsi en fonction de la carnation de sa peau la personne pourra de fait, d’accéder a certains privilèges, ou pas.

Cette forme de discrimination est née aux USA durant la période esclavagiste et en Afrique à la même période durant la traite organisée par les négriers. Des alliances, parfois forcées, ont donné naissance à des enfants métisses dont la carnation est le fruit du  le croisement entre ” le sang blanc et sang noir “.

Les théories raciales alors soutenues “en vogue” dans le system de pensée occidental va alors commencer à accorder des privilèges, voir des « responsabilités » aux enfants métisses, établissant en cela un état de fait, une nouvelle « norme » une nouvelle « règle », une fois encore purement raciale.

Ainsi, les peaux les plus claires sont considérées plus valorisantes que les peaux foncées, complètement alimentée des théories racialistes , la texture et couleur capillaire, la physionomie et l’apparence du visage, donne droit à une position sociale, plus près du ” maitre “.

La violence de cette norme implicite a perdurée et construit dans l’inconscient collectif l’idée que la beauté tenait du fait de la carnation de sa peau, l’employabilité tenait du fait de la carnation de sa peau, et la position sociale de tenait du fait de la carnation de sa peau…

Sans prendre en compte l’histoire originelle qui a vu la naissance du colorisme, on pourrait y voir une forme de discrimination intra-communautaire. Le colorisme souligne en premier lieu un malaise identitaire. Cette réalité pour les personnes qui en subissent le poids se traduit parfois par la décoloration de la peau ou encore le lissage des cheveux. Ces comportements conscients ou non ne font que renforcer le fonctionnement de cette idéologique racialiste, qui fait de notre carnation le reflet d’un préjugé, manichéen.

Comme le souligne Toni Morrison le colorisme n’est pas une spécialité noire américaine, c’est un mécanisme d’aliénation identitaire, qui ne dit pas son nom, qui invite chacun à accepter cette norme.

Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs.

« Les peuples colonisés ont fini par intégrer les discours de stigmatisations, le sentiment d’être inférieur, par mépriser leur culture, langue et peuple et souhaitent par résultat ressembler au colonisateur. »

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