Contre le racisme l’intégration?
Contre le racisme, l’intégration ?
Les discours politiques ont longtemps proposés le modèle de l’intégration, comme solution à la lutte contre le racisme. Ce discours bien connu met en avant l’ascenseur social. Malheureusement, cette volonté et ce besoin d’intégration, d’appartenance au groupe dominant c’est pour beaucoup traduit par une désintégration de leur identité culturelle.
La réalité est parfois plus complexe que ce que l’on s’autorise à voir.
Les problèmes de racisme ne sont aucunement en lien avec le manque d’intégration d’une communauté ou d’une autre. De fait le racisme et l’intégration sont deux choses bien différentes et ne sont même pas les deux faces de la même pièce. Si l’intégration était une option comment pourrait-on expliquer que sur l’ensemble des territoires européens les personnes dites de la deuxième ou troisième génération sont toujours stigmatisées et victime de racisme. Pour toutes ces personnes dont les parents sont un jour venu d’ailleurs, les discriminations restent effectives ; discrimination à l’embauche, discrimination au logement, discrimination dans les systèmes éducatifs, déclassement social et économique…
Pourquoi peut-on aujourd’hui dire que l’intégration ne fait pas reculer le racisme ?
Tout simplement en y regardant de plus près et en observant le fonctionnent de ces deux mécanismes.
Alors que le racisme se traduit par un besoin de domination et voir d’exploitation, par le méprit de l’autre de son identité ethnique et / ou culturelle.
L’intégration se traduit dans les faits, par une compréhension aiguë des mécanismes du racisme dans nos sociétés et par la construction de stratégies d’évitement, consciente ou pas, pour pouvoir, pas à pas, se construire en dépit de la situation.
C’est pourquoi sans le savoir, nombreux sont ceux qui ont déjà validé leur licence, voir leur master en intégration. Un diplôme de plus et indispensable en Europe.