L’étude de l’histoire ancienne du continent africain,

nous a permis de connaitre les grandes civilisations, royaumes et empires qui ont prospéré à travers les âges tels que l’Empire du Mali ayant comme roi Mansa Moussa; l’Empire du Ghana, son gouvernement était organisé autour d’un roi et de chefs tribaux ; l’Empire du Songhaï, dans la région du Sahel ayant comme roi Askia Mohammed I; l’Empire d‘Abyssinie (Éthiopie) avec des dirigeants comme l’impératrice Taytu Betul et l’empereur Haile Selassie; Le Royaume du Dahomey avec ses dirigeants les plus célèbres comme les rois Ghézo, Béhanzin …. sans oublier l’empire Shaka Zulu et … 

En mettant en avant les Empires d’Afrique, le Black History Month offre une occasion de célébrer l’histoire du continent, les réalisations et contributions des peuples africains avant les colonisations. Dans le cadre du Black History Month d’Octobre 2024 au Luxembourg, cette thématique nous permettra de revenir sur  l’histoire des empires africains. Pendant des siècles, l’histoire de l’Afrique a souvent été négligée, déformée ou ignorée par les historiens qui ont rédigé les manuels scolaires pour différents pays d’Europe.

Avec notre marraine Sylva Serbin , nous n’oublierons pas les Reines qui ont dirigé certains de ces Empires.  Elles s’appelaient Zingha, Yennega, Nandi, Ndete, Pokou… Elles portaient l’espoir et les combats de leurs peuples. 

Amilcar Cabral, 

était un intellectuel engagé dans la réflexion politique, sociale,  économique et culturelle ; son leadership et son idéologie ont inspiré d’autres mouvements de libération en Afrique, notamment le MPLA en Angola et le FRELIMO au Mozambique.

Rendre hommage à cette grande figure qu’était Amílcar Cabral permet de faire un zoom sur la période coloniale et décoloniale, lors des célébrations du Black History Month  2024 du Luxembourg. En tant que panafricaniste, Cabral croyait en l’unité et en la solidarité entre les peuples dans leur lutte contre le colonialisme et l’impérialisme. Il a dirigé la lutte armée de libération nationale en Guinée-Bissau et pour le Cap-Vert contre le colonialisme portugais. Sous sa direction, le PAIGC – African Party for the Independence of Guinea and Cape Verde – a organisé une guérilla efficace qui a affaibli les forces coloniales portugaises et a finalement abouti à l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert.

Cette année est particulière, car nous célébrons le 100 éime anniversaire de sa naissance – (UNESCO).  En rappelant son héritage et son sacrifice lors du Black History Month, nous tenons à mettre en lumière les nombreux héros et héroïnes des premières luttes décoloniales, pour la justice, l’égalité et la dignité des Afro-descendants sur leurs propres terres et à travers le monde.  

Son engagement politique et son désir de voir son pays affranchi de la colonisation portugaise l’ont conduit à abandonner sa carrière professionnelle d’agronomie, pour se consacrer pleinement à la lutte pour l’indépendance. Cette formation académique en agronomie lui permet une analyse econimique orienté sur  l’autosuffisance alimentaire, ceci du fait de sa comprhésion de réalités rurales et des conditions de vie des populations locales. Ses écrits comme: “La lutte de libération” ont eu une grande influence sur la littérature et la pensée politique en Afrique.

La place des diasporas afro-descendantes pendant la Seconde Guerre mondiale, 

est une facette souvent méconnue, mais importante de l’histoire. Cette thématique sera portée dans le cadre du  Black History Month d’octobre 2024 au Luxembourg, car elle enrichit significativement notre compréhension du rôle des Afro-descendants dans les forces armées de nombreux pays participant à la Seconde Guerre mondiale.

On note la présence officiellement d’environ 200.000 tirailleurs qui étaient des soldats recrutés dans les colonies françaises, sur l’ensemble du continent Africain, pour servir dans les forces armées françaises, dont officiellement environ 40.000 ont perdu la vie lors cette guerre.
La capitale de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale était Brazzaville, qui est aujourd’hui la capitale de la République du Congo, et bien peu de personnes le garde en mémoire. Les empires coloniaux lors de la Seconde Guerre mondiale ont enrôlé des hommes et des adolescents, organisant des conscriptions obligatoires dans de nombreux villages, au profit des forces armées de l’empire colonial. Les souscriptions étaient particulièrement intenses  dans les régions où il existait des traditions militaires locales ou des groupes de combattants. Cela pouvait impliquer des unités de tirailleurs africains, des soldats indigènes ou d’autres formations militaires de la région. On notera aussi la diffusion de messages dans les médias locaux, l’organisation de manifestations publiques, ou même l’utilisation de leaders religieux ou traditionnels pour convaincre les gens de s’enrôler.

Au Luxembourg et en Belgique, il existait une diaspora africaine, principalement constituée de travailleurs migrants originaires des colonies belges et françaises. Quel a été leur parcours durant cette période plus que trouble pour le continent européen.