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ONE PEOPLE LUXEMBOURG - CLAE
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Définitivement contre le Racisme

Les termes de racisme, de discrimination raciale, ne laissent-ils pas présupposer l’acceptation du concept de « race » ?

C.S. : Pour moi, il n’y a qu’une seule race, c’est la race humaine. Ma mère est blanche et mon père est noir. Je me suis toujours sentie métisse alors que l’on essayait de me mettre dans une case. On est tous égaux. Maintenant, le fait est qu’il y a des discriminations ! Et on n’a pas d’autres termes pour les définir. Il faut mettre des mots sur les problèmes. Quelques fois, c’est parce qu’une personne estnoire, d’origine arabe ou d’origine asiatique, qu’elle va avoir des difficultés dans son travail, ou ne pas se sentir à l’aise par rapport à certaines choses. Par contre le mot que je n’utilise jamais c’est « racisé », car je trouve que cela ne veut rien dire. Beaucoup l’utilisent, moi, je ne l’aime pas, je ne comprends pas ce qu’il signifie. Autant dire d’origine africaine, d’ascendance asiatique, d’origine eurasienne, cela a plus de sens.

M.Y. : Le racisme est aussi une idéologie, tout comme le communisme, le socialisme. C’est une idéologie qui s’est construite au fil du temps. Aujourd’hui, lorsque l’on parle de négrophobie, d’antisémitisme, d’islamophobie, ce n’est qu’une seule et même idéologie, le rejet de l’autre.

Définitivement contre les discriminations

Quels types d’actions faudrait-il mettre en place pour mieux lutter contre les discriminations et quels sont vos projets ?
C.S. : L’information, la communication sont importantes. Les gens ne se rendent peut-être pas compte, mais il y a des phrases, des comportements qui peuvent heurter. C’est ce que nous appelons, le racisme systémique, c’està- dire qui est dans le système. Ce sont des petites choses qu’il faut mettre en exergue pour que tout le monde se sente bien. Notre association a le projet de travailler sur ce volet de l’information, de la formation, que ce soit en direction du monde de l’entreprise, des associations ou encore du milieu scolaire. Nous voulons également être là lorsqu’il y a besoin de se mobiliser, comme sur la question des réfugiés ukrainiens de culture africaine.

M.Y. : Mettre de la visibilité lorsqu’il y a des problèmes qui sont évidents. Aujourd’hui, je suis très choquée par le message que l’Europe envoie à sa population non-caucasienne. Cela nous renvoie à des heures sombres de l’histoire.

C.S. : Nous avons aussi le désir de promouvoir les différentes cultures des personnes qui vont nous accompagner, notamment à travers les arts, les livres. Nous aimerions beaucoup inviter des auteurs africains, capverdiens, afghans ou encore maghrébins, pour montrer qu’il y a des personnes issues de l’immigration pour qui certains ouvrages ont eu une importance particulière.

one people luxembourg -stronger together

Pour terminer, un mot sur le nom de votre association One people qui recouvre finalement ce que nous venons d’évoquer, à la fois la diversité et l’unité…

C.S. : Oui, c’est inspiré de Bob Marley, We are one all together. Cette unité de tous les peuples qu’il prônait, en tant que métis. Il était dans la lutte pacifiste avec pleins de messages positifs.
M.Y. : C’est un sujet qui est déjà lourd, difficile et clairement j’ai envie qu’on en parle avec simplicité, avec les mots justes.

Propos recueillis par Claudine Scherrer

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