Le drame de Melilla, une histoire qui se répète…
La plupart des migrants sont des jeunes . Ils viennent en Europe en traversant la Méditerranée ils fuient les guerres ici en Europe , comme partout dans le monde. Ces guerres qui ne font pas la unes des médias aussi tuent. Se référant de la crise actuelle qui est dû à la guerre en Ukraine, la pression d’immigration s’accentue. cette situation met en lumière les politiques d’asile Européennes. Déshumaniser l’acte des migrer et y associer des étiquettes d’envahisseurs ou de terroristes venus pour s’accaparer des territoire, n’est pas une solution à la hauteur des enjeux que porte ce 21eime siècle. Être acteur et pas uniquement consommateurs devient une nécessité.
Au moins 23 migrants sont morts vendredi 23 Juin 2022 en tentant de pénétrer dans l’enclave espagnole située en territoire marocain. Madrid est sous le feu des critiques.
L’affaire a été « bien résolue » par les forces de l’ordre marocaines. Quelques jours après le drame survenu aux abords de l’enclave espagnole de Melilla, où sont morts entre 23 et 37 migrants africains – selon les sources –, la réaction de Pedro Sanchez suscite la perplexité. « Bien résolue » ? s’interrogent, en chœur et incrédules, Unidas Podemos, la gauche radicale alliée dans son exécutif et la droite conservatrice du Parti populaire.
Vendredi dernier, environ 2 000 Africains – Soudanais et Nigérians en majorité – tentaient la très périlleuse escalade de la clôture grillagée qui sépare en cet endroit le Maroc de l’Espagne. lors de l’affrontant avec la gendarmerie marocaine 133 migrants passent entre les mailles du filet de la garde civile ibérique. 133 d’entre eux parvenaient à leurs fins, et mettaient ainsi le pied sur le sol européen.
Au-delà de la grande majorité du spectre parlementaire espagnol (à la notable exception des socialistes et de l’ultra-droite de Vox), une demi-douzaine d’associations humanitaires des deux côtés de la frontière en doutent sérieusement. Elles ont exigé le report de l’inhumation puis l’ouverture d’une enquête qui ferait toute la lumière sur la tragédie et recueillerait les témoignages des centaines de blessés.
Plusieurs vidéos diffusées dans les médias et les réseaux sociaux montrent l’extrême violence avec laquelle les gendarmes marocains ont réprimé la tentative d’escalade. « Nous avons simplement tenté de protéger ensemble notre frontière », a de nouveau martelé le gouvernement Sanchez afin de clore une polémique dont il aura pourtant du mal à se dépêtrer.
Virage diplomatique
En mars, le leader socialiste avait publié une lettre saluant sans retenue la stratégie annexionniste de Rabat au Sahara occidental. Il prenait ainsi le contrepied de quatre décennies de diplomatie espagnole caractérisée par la neutralité sur ce dossier ultrasensible. Objectif : se gagner les faveurs du turbulent voisin marocain, son renoncement à ses visées sur les enclaves de Ceuta et Melilla, et surtout sa collaboration pleine et entière pour empêcher les entrées illégales de migrants.
En mai 2021, exerçant une forme de chantage, Rabat avait laissé entrer 8 000 de ses ressortissants à Ceuta, l’autre enclave espagnole. Avec son virage diplomatique de mars dernier, Pedro Sanchez s’était acheté un allié, qu’il n’ose désormais plus critiquer en public. Mal lui en a pris : outre l’inimitié déclarée avec l’Algérie, qui a restreint ses exportations de gaz, le chef du gouvernement socialiste va devoir expliquer les dizaines de morts de migrants à Melilla – un drame jusqu’ici inédit.